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BREF APERÇU DE L'HISTOIRE
DE LA SYRIE ANCIENNE PRÉ-HELLÉNISTIQUE


Époque paléolithique et première occupation humaine


Les témoignages les plus anciens de la présence d’hominidés en Syrie remontent à environ 700.000 ans, date des tout premiers outils en pierre brute qui ont été retrouvés. La présence de l’Homme de Néanderthal est attestée par les os découverts sur certains sites comme la Grotte de Dederiyeh près d’Alep. Il y a environ 100,000 ans, les grandes migrations de l’Homme Moderne (Homo Sapiens) amènent au remplacent des Néanderthaliens dans toute la région du Levant. Les changements climatiques intervenus il y a 15,000 ans environ poussent ensuite les populations du Proche-Orient à adopter de nouvelles formes d’occupation du territoire et de stratégies alimentaires.

Époque néolithique, cultures d’Obeid et d’Uruk

Il y a 10,000 ans environ, la naissance de l’agriculture marque une étape importante, parfois qualifiée de « révolution Néolithique ». C’est la Syrie qui voit l’émergence des premières cultures néolithiques « pré-céramiques » du Proche-Orient. On en trouve des témoignages sur des sites réputés comme Mureybet et Abu Hureyra, créés par les populations sédentarisées dont la dépendance vis-à-vis des systèmes de production alimentaire va croissante. L’apparition de la poterie il y a 6,500 ans environ, attestée sur un site comme Mureybet, est suivie par l’avènement des premiers grands aménagements de nature urbaine, il y a environ 4,500 ans, qui se rattachent aux traditions des cultures mésopotamiennes d’Obeid et d’Uruk. Les premiers sites urbains de Syrie incluent Tell Brak et Tell Mashnaqa.

L’Âge du bronze ancien


Au milieu du 3e millénaire avant notre ère, la Syrie voit l’émergence de grands sites urbains et des premiers systèmes étatiques accomplis. Considérés au début comme de simples extensions de la culture Mésopotamienne, les sites les plus importants d’Ebla, de Mari ou de Nagar (Tell Brak) suggèrent plutôt des processus indigènes de formation d’États gouvernés par une élite maîtrisant l’écriture. Les influences mésopotamiennes et égyptiennes sont cependant visibles dans l’art, dans l’écriture et dans l’iconographie religieuse. La Syrie peut être ainsi considérée comme l’un des berceaux des premières civilisations historiques connues.

L’occupation akkadienne et les royaumes amorrites

Dans le dernier tiers du 3e millénaire avant notre ère, les royaumes de Syrie deviennent la proie de l’Empire akkadien nouvellement formé. Bien que l’administration étrangère et l’écriture akkadienne s’imposent aux villes syriennes, les styles artistiques aussi bien que les traditions religieuses et les dialectes locaux continuent à se développer. Le déclin du pouvoir de la dynastie Sargonique laisse une place à l’influence croissante des Amorites, populations sémitiques qui finissent par occuper, à partir du début du IIe millénaire avant notre ère, une grande partie de la Syrie, et notamment des villes comme Alep ou Mari. Après une brève période de hiatus dans la tradition urbaine, des villes comme Tell Brak et Ebla connaisent une nouvelle prospérité dans le cadre, d'abord de l’Empire Mittanien, de langue hourrite, qui domine la Syrie du Nord aux environs de 1500-1300 avant notre ère, puis de l'Empire médio-assyrien (1350-1000 avant notre ère).

L’Âge du Fer et les grands Empires

Au début du 12e siècle avant notre ère, l’équilibre des pouvoirs dans la zone occidentale du Proche-Orient est très affecté par l’arrivée des « Peuples de la Mer ». Ces migrations provoquent l’effondrement de plusieurs États, comme les Empires Hittite et Mittanien ou la Grèce Mycénienne par exemple, pendant que d’autres, comme l’Empire médio-assyrien ou l’Égypte, voient leur puissance diminuer de façon significative. Émergent alors en Syrie des principautés concurrentes, parfois décrites comme Néo- ou Syro-Hittites. Ces souverains Néo-Hittites, qui parlent le Louvite ou l’Araméen, récupèrent l’héritage des traditions artistiques et architecturales de l’empire de Hittite déchu, comme on peut l’observer dans les niveaux de l’Âge de fer de sites comme Alep ou Karkémish. La majorité de ces structures politiques indépendantes Louvites et Araméennes sont ensuite soumises par l’Empire néo-assyrien (900-609 avant notre ère), avant de devenir la proie du Babylonien Nabuchodonosor, puis du Perse achéménide Cyrus.


(Partiellement adapté de : P.M.M.G. Akkermans & G.M. Schwartz 2003 The archaeology of Syria : from complex hunter-gatherers to early urban societies (c. 16,000-300 BC), Cambridge: CUP)

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